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8 septembre 2013 7 08 /09 /septembre /2013 13:52

 

Bis repetita placent. Depuis deux ans ce pays connaît une situation détestable qui pourrait s'envenimer et engranger le chaos au Moyen-Orient.

 

Nous sommes à des lieues où les mass merdias nous vendaient le Printemps Arabe comme de braves révoltes des Peuples contre leurs tyrans sanguinaires. Nous avons un problème de lecture due à notre lecture historique, en effet, croyant que nous incarnons vraiment La Liberté, nous pensons jusqu'à présent que les oppositions des dictatures étaient forcément modérées, favorables aux Droits de l'Homme, égalitaristes.

 

Naturellement, Assad, et encore moins Kadhafi, ne sont ou n'ont été des anges vis-à-vis de leurs opposants. Ne parlons pas de Poutine qui soutient pour l'instant la souveraineté Syrienne,  position admirée par certaines connaissances " souverainistes" qui seraient pas moins tenté d'instaurer un modèle de démocratie autoritaire.

 

Force est de constater que ceux qui veulent cette intervention en Syrie sont encore pires que ces régimes contestables, au vu des objectifs qu'on peut- plus ou moins- leur prêter:D'autant que ça ne les a pas gêné de les recevoir en grandes pompes en dépit des protestations d'associations droit-de-l-hommistes.

 

            

 

 

1) Objectifs énergétiques

2) Objectifs géostratégiques

3) Objectifs religieux.

 

 

 

 

 

1) Objectifs énergétiques:

 

On va pas se mentir, la Syrie est un térritoire où converge de nombreux réseaux d'oléoducs et de viaducs. Mettre la main dessus est un rêve pour les multinationales comme Halliburton a pu le faire grâce- en 2003- au vice-président Dick Cheney via stock options.

 

Le souci est que ce genre de guerre peut conduire à l'augmentation des barrils de pétrôles. Pour les contribuables occidentaux un litre d'essence à dix euros engendrerait un arrêt net des économies et occasionnerait un début des effondrements de systèmes.

 

2) Objectifs géopolitiques

 

L'Iran est, potientellement, une puissance qui mettrait à mal le leadership Israélien que les pays sunnites n'ont jamais remis en cause officiellement, même si ça ne les empêche pas de subventionner généreusement les formations djihadistes dont les leaders sont parfois des businessmen ou encore les think-tank semeurs de zizanies tels que les Frères Musulmans, le Tabligh, ou les micro-réseaux salafistes. Depuis la mort de l'Ayatollah Khomeiny, qui a ramené son pays au Moyen-Âge (désolé pour les adulateurs de Blanrue ou de Meyssan), l'Iran a céssé de subventioner les attaques contre l'Occident tout en s'entendant avec la Syrie des Assad pour financer le Hezzbollah et le Hamas dans la perspective de combattre l'entité Israélienne/ Sioniste accusée d'être à l'origine de tous les maux terrestre. 

 

Outre la controverse des propos d'Ahmadinedjad qui oppose Pro et Anti, dans laquelle je ne vais pas rentrer, il faut savoir que ce n'est pas le président Iranien qui décide de la politique à mener mais les Mollahs. De plus on sait qu'entre services secrets Iraniens et Israéliens il y a un chassé-croisé, parfois des négociations in fine, et il y a certaines rumeurs de guerres informatiques. En dehors des politiques qui trompent leur monde avec leurs déclarations fracassantes, l'un comme l'autre n'ont aucun intérêt propre à entrer dans une guerre frontale...car elle aurait un effet domino incontrôlable qui entraînerait la chute des nations.

 

La Turquie, dixit Samuel Huntington, refuse de jouer le rôle du leader comme jadis en plus d'être en proie à des secousses internes ( comme la question Kurde que la Syrie et l'Iran ont su gérer plus subtilement). Le plus souhaitable serait de créer une vraie guerre froide Israël-Iran qui méttrait hors jeu les pétromonarchies rétrogrades. D'autant plus que ces deux nations ont des jeunesses désireuses de changements profonds, que le régime des Mollahs et les tenants du Grand Israël seront tôt ou tard confrontés à une certaine réalité.

 

 

 

3) Objectif religieux:

 

L'Arabie Saoudite et le Qatar sont les fers de lance de la doctrine d'Al-Wahab qui est à l'Islam ce que Calvin fut au christianisme. Comprenons qu'outre leurs défauts l'Iran, la Syrie, pays à dominantes chiite, acceptent quand même que d'autres confessions puissent avoir leur lieux de cultes, ce qui n'est pas le cas dans les deux pays cités plus haut où toute forme de pratique religieuse autre est considérée comme dégénérée et peut conduire au mieux à la prison ou au pire à la peine capitale. Ainsi les minorités chiites saoudiennes sont constamment persécutées et sont l'objet de raids sanglants. Ce sont des pays où les travailleurs émigrés sont classés en fonction de leurs races, ainsi l'ouvrier musulman benghali ou pakistanais figure au bas de l'échelle avec la mention üntermensch- et si il y avait une jonction à faire entre le néo-libéralisme sauvage et le racisme à l'état brut ces pays-là en sont largement plus représentatif que le Japon, Israël, et le Luxembourg. Même degré que les chefs de tribus africaines qui vendaient leurs frères aux négriers. Bis repetita placent: cette fois c'est au Moyen-Orient et ce n'est plus des populations qu'on vient chercher comme du bétail mais leurs ressources, quitte à envoyer des mercenaires-pillards ensanglanter un pays dans l'espoir d'instaurer un caliphat qui servirait de plateforme à divers trafics.

 

Dans un autre jargon, plus diplômatique, on appelle ça: un crime contre l'humanité.


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