A la base " politique" tire son étymologie du mot Polis ( ville en grec) et flanqué du prefixe Ique signifie exactement " Gestion de la ville". La Ville comporte des Citoyens, qui, idéalement parlant, devraient être très attachés à son entretien, à son avenir. Mais la nature des Hommes, hélas, n'entend pas forcément respecter l'ordre naturel des choses et préfère assouvir ses fantasmes. Jadis, on mélangeait tout avec les croyances religieuses polytheistes, puis monothéistes, et de là avec ce lien à une entité divine ont découlé les notions de hierarchies qui ont elles-mêmes abouties à des sociétés personnalisées sous lesquels- effectivement- on n'avait pas autant le droit à la parole que maintenant.
Aujourd'hui, le problème est tout autre. On connaît l'ère des sociétés dépersonnalisées. Soit des sociétés qui, faisant semblant de rejeter toute notion de transcendalité, ont hélas instauré quant à elles des systèmes de caste, car ceux et celles qui prônent l'applatissement général sont les principaux artisans de ce dit système de caste qui leur permet d'applâtir la société. Depuis la fin des monarchies absolues ont éclos des systèmes caméraux, vu que le Peuple est amené à prendre son destin en main. Ce qui est en soi une bonne chose. A ceci près que ce ne sont pas des gens de la Ville qui se présentent aux élections, mais des individus souvent issus de grandes écoles diverses où on peut entendre des professeurs ( toutes tendances confondues) harranguer les foules en disant qu'ici, au sein même de cet établissement, vous serez amené à être l'elite, à penser pour tout le monde. L'autre cas est celui des candidats non diplômés qui ont des années de militantisme dérrière-eux et qui se sont tout simplement construits en jouant les opportunistes à travers un sytème vénal.
En clair, pour se présenter il faut faire partie d'un système.
Car le système des partis politiques s'est tout octroyé. Il est prédominant. D'un autre point de vue il est catastrophique sur le plan mental. Car si vous aimez le chocolat blanc rien ne vous obligerait à acheter soi du Galak ou du Kinder Bueno, cependant les publicitaires vous conditionne pour que justement vous fassiez ce choix qui n'était pas votre intention de départ. Les partis politiques c'est un peu pareil et l'abérration est là. Car en tant que sujet j'ai largement le droit d'exprimer mon libre arbitre sur tel ou tel sujet, et en tant qu'être humain je vais être amené à être traversé par des contradictions. Méttons que je sois pour la peine de mort et en faveur de la consommation des psychotropes, est-ce que cela fait de moit quelqu'un de droite ou de gauche?
Un parti politique s'appuie sur un projet cynique, celui de consolider sa force en se basant sur un échantillon de la population et de porter haut seulement une poignée d'élus. Histoire de tenir bien en rangs ceux et celles qui deviendront ses militants le parti X va devoir trouver une dynamique. Celle qui marche le plus est Le seul contre tous. Méthode qui permet indubitablement de trier les gens en deux catégories " Ceux qui pensent comme nous" et " Ceux qui ne pensent pas comme nous", voila nous sommes en pleine logique binaire après installation d'oeillère sur la base militante, et on imagine quel est le résultat lorsque un pays a toute une masse de partis qui se sont construits comme cela. D'autant que si les militants vont en venir à s'insulter, à se cracher dessus, voir à se taper sur la gueule, les têtes pensantes, elles, vont souvent se retrouver dîner quelque part dans un restaurant où les chandelles ne manquent pas, couchent ensemble, complôtent ensemble, tractent ensemble...
Ensuite, un système de partis politiques permet de tuer l'oeuf. En effet, la majorité des débâts se voient constamment récupérés, galvaudés, parfois passés sous silence pour être l'outil d'un autre qui va essayer de l'utiliser lors d'une jouxte qui aura la résonnance d'un pétard mouillé. Alors que les débâts, dans une Ville qui se respecte, doivent être posés calmement, sans la moindre violence, et doivent permettre- ainsi que le préconise Aristote- de libérer la parôle.
Dernier mensonge, on ne gére pas un pays selon son idéologie propre. On le gère dans l'intérêt de l'état. Alors quand certains et certaines accédent à des fonctions, et qu'ils ont été élus pour appliquer le programme de leur campagne, quel ne doit pas être leurs position quant ils vont devoir expliquer à leurs propres électeurs que les mesures proposées sont inapplicables.